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FINALE DES CHAMPIONNATS DE FRANCE DE CROSS-COUNTRY
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27 Février 2017 - Pascale Touraille (Coordinatrice de publication)
FINALE DES CHAMPIONNATS DE FRANCE DE CROSS-COUNTRY

Dimanche 26 février 2017, 9h45, Saint-Galmier, Finale des championnats de France de cross-country, Hippodrome, 7° Celsius, ciel dégagé, quelques minutes avant le départ de l’épreuve des masters, environ 400 concurrents, la tension est palpable. Dans les box de départ les visages se figent, le souffle s’accélère, un silence total. Soudain, boom, un coup de pistolet annonce le départ. La masse est partie, un bruit sourd, tel celui d’un troupeau de pur-sang au galop. Les meilleurs se placent avant le 1er virage à droite. Chute dans le virage ! Cyril Merle passe au-dessus du concurrent à terre, Sébastien Moreau juste à côté. Il faut relancer immédiatement. Devant, Sébastien Moreau et Cyril Merle, un peu plus loin Patrice Suc pour l’ASPTT. Suivent Alfred Salgueiro, Carlos Castanheira, parti très prudent comme à son habitude. Albert Salgueiro, lui, profite de la course à l’arrière, très tôt englouti par la masse. La petite boucle fait déjà une première sélection. L’homme en forme, c’est Sébastien Moreau qui accroche le groupe des 30. Patrice Suc, remonte doucement vers les 50. Cyril Merle accuse le coup, parti trop vite, il est refoulé dans les 150. Les autres sont déjà rejetés au-delà de la 250ème place. Peu importe, la course ne fait que commencer. Ils partent pour 2 moyennes boucles. Sébastien Moreau se rapproche du top 20, quant à Patrice Suc, il est dans le paquet des 60. Cyril Merle reprend du poil de la bête après quelques moments de doute. Vas-y Merlu ! entend-t-on scander. Derrière, ça se bat pour Alfred Salgueiro et Carlos Castanheira. Ils sont au-delà des 250. Le niveau est élevé. La remontée vers les 200 sera difficile. Quant à notre bon dernier, en fin de 2nde moyenne boucle, il décide d’arrêter de flâner. Encore deux grandes boucles à réaliser. Ici commence la vraie bataille, pour lui comme pour les autres. C’est maintenant ou jamais. Les très expérimentés Suc et Moreau l’ont bien compris. Sébastien Moreau a de très bonnes sensations et se place dans les 20 premiers. Pour Patrice Suc, c’est plus dur. Il se rapproche néanmoins des 50. Cyril Merle, s’accroche pour rejoindre les 100. Plus loin, Alfred Salgueiro et Carlos Castanheira ; ils savent que la place d’équipe dépend d’eux, mais le rythme est trop fort. Le moral reste bon, les encouragements de nos supporters prennent toute leur importance. Il reste une grande boucle. Aller les gars, il va falloir serrer les dents. A ce stade de la course, le 6ème homme, Albert Salgueiro est dans les 330, son objectif des 300 est bien loin. Et oui, c’est cela les France. Mais, c’est un hargneux. Il ne lâchera rien jusqu’à l’arrivée.

Au final, au bout d’une course haletante, Sébastien Moreau finit à une fantastique 17ème place, Patrice Suc 57ème, Cyril Merle est 102ème, Carlos Castanheira se classe 257 et Alfred Salgueiro 295. Albert Salgueiro ferme la marche à la 326ème place.

L’Equipe se classe 9ème sur les 31 présentes, un motif de satisfaction.

Les hommes se rejoignent à l’arrivée. On lit sur leur sourire et leur visage détendu cette satisfaction d’avoir partagé une aventure commune, de celles qui forge l’esprit d’équipe et club.

Bravo à eux. C’est formidable de vieillir comme cela. Désormais, je n’ai plus peur de vieillir.

Pas trop le temps de tergiverser, 11h 55 départ des juniors filles. Le rang des supporters se grossit des masters fraîchement arrivés. Tous derrière Célia Merle ! Un bon départ, tout de suite dans le rythme. Célia à l’avantage d’avoir le gros mental des triathlètes. Et le mental, ça joue à quel moment ? Réponse : lorsque les jambes disent « stop » ! On sent que c’est dur pour elle. Mais qui commande ? Mon cerveau ou mes jambes ? Le cerveau. La dernière grande boucle a été décisive, elle finira 40ème (contre 76 en 2016). Une très bonne place car devant ça allait vraiment très vite.

12h35, le grand bain pour Loïc Rossignaud en junior. Il devra affronter des plus expérimentés. N’est-ce pas dans l’adversité que l’on apprend ? Evidement, mais dans sa tête, il se dit que ce ne sera pas à ses dépens. Trois grandes boucles à réaliser. Après un incident sur la course junior fille nécessitant l’intervention de l’ambulance, le départ de la course est retardée de 25 minutes. Cela commence mal. L’attente sera-t-elle fatale. Non. Un départ prudent, une remontée lente et certaine. Déjà la sagesse des grands. Ne pas s’affoler, avoir confiance en soi, voilà la clef de la performance. Il termine à la 84ème place. Un bon résultat. Christian Mouret est satisfait.

Juste le temps de grignoter quelques frites et un morceau pain et les supporters de l’ASPTT sont repartis autour du parcours car le grand moment s’approche : les courses élites.

14h10, toujours un grand beau temps, le départ du cross court est donné. Les fous furieux sont partis. Le cross court c’est 3980 mètres (1 PB+1MB), autant dire qu’il faut partir vite, continuer vite et finir très vite. Si vous n’avez pas les jambes en compote à la fin ainsi que l’envie de rejeter le repas que vous n’avez d’ailleurs pas pris (stress oblige), c’est que vous avez mal couru. Les nôtres, Gwenaël Berthiaud et Alexandre Rossignaud, sont à peu près arrivés dans cet état. Mais, les France, c’est du très haut niveau. Ils finissent respectivement à la 209ème et 280ème place, malgré un sprint qui permet à Alexandre de gagner 20 places. Alexandre a estimé à l’arrivée qu’il en avait trop gardé sous le pied pendant la course. En bref, qu’il ne s’était pas fait assez mal. Il est clair que c’est deux-là n’était pas à leur meilleur niveau. Je cours donc je suis, je suis donc j’apprends, j’apprends donc je progresse. Rendez-vous l’année prochaine les gars. Merci d’avoir dignement représenté le club.

14h30, départ de la course élite femmes. C’est Laurie Fouquet qui nous représente. Attention, 8420 mètres, c’est long. Aucune coéquipière à qui parler avant le départ histoire de faire tomber le stress. Elle est seule, elle le sait. Tous les regards des supporters sur elle. La défaillance est exclue, elle ne pourra pas se cacher. Cerveau débranché, mode combat enclenché. C’est parti. Départ très prudent, trop ? A suivre, il reste 1 moyenne boucle et 2 grandes après la première petite boucle où elle figure dans les 200. Il va falloir tenter une remontée. Elle ne s’y risque pas. Elle est à son maximum. Plus, elle exploserait. A la fin de la moyenne, elle est 250. Dans la tête, ce n’est pas très bon avant d’aborder les 2 grandes boucles. Quelques places perdues sur la 1ère grande boucle. Dans la 2ème et dernière grande boucle, elle marque le pas. Les supporters donnent de la voix. Elle finit au bout de l’effort à la 267ème place. Elle est extrêmement déçue de sa course. Mais, son coach, Patrice Suc, saura lui remonter le moral et la remotiver pendant le trajet du retour.

15h20, départ de la course élite hommes. Le temps est encore très clément. Le terrain à peine dégradé. C’est le clou du spectacle. Tout le monde va pouvoir en profiter. Les supporters de l’ASPTT sont répartis sur le parcours. Les gladiateurs sont dans l’arène près à en découdre. Mais, c’est un combat particulier qu’ils s’apprêtent, pour la plupart, à mener : un combat contre eux-mêmes, contre leurs propres limites. Chaque concurrent pousse l’autre dans ses derniers retranchements. Le filet se lève, ils sont partis. Comme à son habitude, Fabien Demure part prudent. Mais pas d’inquiétude pour lui, la seule question étant celle de savoir jusqu’où le portera sa remontée vers l’avant. Jérémy Peixoto est plus loin, mais dans le paquet des 100. Plus loin, David Guicher, dans les 200, puis Florian Gerbe dans les 300. Un peu plus loin, Arnaud Jaillard qui semble dès le début dans le dur. C’est sûr, il ne réitérera pas sa course des ½ finales. Un peu plus en retrait, c’est normal, notre espoir Adrien D’arcangelo, dans les 350. Il est grand, on le voit de loin et il voit loin. La petite boucle devrait faire un premier tri par l’arrière. A la première moyenne boucle, Fabien Demure a déjà grignoté quelques places, il est dans les 80. Jérémy Peixoto, lui, oscille autour des 100. Toujours en ordre de bataille, David Guilcher, qui fait une bonne course, vers les 200. Florian Gerbe parvient à gagner quelques places, dans les 290 maintenant. Arnaud Jaillard accuse le coup. Il est loin, vers les 300. L’ange Adrien fait sa course, toujours dans les 350. Pourvu qu’il n’explose pas en plein vol, le comble pour un ange, non ? Seconde moyenne boucle, le dessin devient plus net, plusieurs groupes sont formés. Fabien Demure se situe dans le 3ème groupe à 300 mètres de la tête. Derrière, c’est dur pour Jérémy Peixoto. Il serre les dents, dandine quelque peu. C’est son style. Il est comme cela Jérémy. Mais, comptez sur lui pour poursuivre l’effort. Sur un terrain plat, David Guilcher impose son rythme, tête baissée, le regard néanmoins pointé vers le groupe qui le précède. Sa cible ? Certainement. Première grande boucle, Fabien Demure se situe déjà aux avants-poste, dans le top 50. Houlà, que ça sent bon. Jérémy Peixoto fait également un rapprocher au classement, le voilà dans les 90 premiers. Pour les autres, les positions semblent stabilisées. Pour Arnaud Jaillard, c’est plus dur. Il perd des places. Il est projeté au-delà de la 300ème place. La baisse de régime ne pardonne pas aux France. Tant pis, il devra s’accrocher. Et notre Adrien, se transformera-t-il en diablotin ? Non ! Les adversaires du jour n’en pâtiront donc pas. Le dernier tour va être terrible…

Prédiction confirmée, Fabien Demure poussé dans ses derniers retranchements accède au top 40, c’est déjà une petite victoire. Jérémy Peixoto fait un beau rapprocher dans les 80. Il devrait pouvoir s’approprier une ou deux places de mieux, tandis que David Guilcher a su stabiliser son rythme. Il va rallier l’arrivée dans le paquet des 200. Florian Gerbe serre les dents. Il navigue autour des 280. Arnaud Jaillard s’accroche, malgré sa relative, contre-performance. Pendant ce temps-là, les supporters donnent de la voix pour Fabien Demure. Il est galvanisé. Incroyable, il termine à la 42ème place. Fort, très fort. Pareil pour Jérémy Peixoto, il en est presque devenu sourd de l’oreille droite. Il termine 85ème. Les arrivées s’enchaînent. On attend David Guilcher qui en termine à bout de souffle. Très belle 196ème place. Finie également l’aventure pour Florian Gerbe qui s’approprie la 277ème place. Une belle course. Fin du calvaire pour Arnaud Jaillard qui finit à la 312ème place. Pas de quoi rougir tout de même. Adrien D’arcangelo, reprend forme humaine en franchissant l’arrivée en 368ème position.

Clap de fin, c’en est fini des France. L’équipe élite se classe à la 21ème place au ranking sur 37. Bravo à eux.

Le temps pour les séniors de rejoindre la tente ASPTT et le groupe est reconstitué (athlètes, entraîneurs, supporters d’un jour et pour toujours).

Chacun se félicite de sa course, de celle des autres, de celle qu’on aurait pu faire. On rit, on s’exclame, on est bien. Il est où le bonheur ? Il est là. Il est à l’ASPTT Clermont Athlétisme. Qui pourra nous enlever cela ? Rien, ni personne.

Maintenant, place à la détente, avec la satisfaction du devoir accompli.

Entre chien et loup, départ en bus à 17h30. Au revoir France. Je t’aime, mais je pars. Un autre destin m’attend ailleurs. A l’année prochaine, peut-être.

RESULTATS 63

PHOTOS (Serge_CITON)

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