Si vous vous rendez au stade des Cézeaux le mercredi entre 14 et 16 heures, vous avez toutes les chances d'entendre de joyeuses clameurs sur le terrain de lancers qui jouxte la piste de 400 m. Environ 25 enfants s'ébattent chaque semaine, sous la houlette de Brigitte FADI, responsable de l'entraînement des plus jeunes à l'ASPTT Clermont Athlétisme.

Ce mercredi 26 mars 2018, ils sont 18 en pleine activité, une 19ème fille est présente mais blessée, elle ne peut courir. Elle se contentera aujourd'hui des lancers. Ils ont tous accepté l'invitation à participer après leur entraînement à une petite interview pour les présenter à l'ensemble des autres groupes de l'ASPTT ainsi qu'à ceux que leur exemple pourraient inciter à pratiquer l'athlétisme.

Certains semblent un peu nerveux : où est la caméra (ce sera un appareil photo, et non, on ne passera pas à la télé) ? Est-il obligatoire de participer ? Est-on obligé de répondre (l'une d'entre eux nous avoue ''ne pas aimer répondre à des questions''. Pas d'inquiétude aujourd'hui il ne sera ni question de conjuguer les verbes courir, lancer, sauter au passé composé ni de tables de multiplication).

Ils le sont moins (nerveux) toutefois que ceux qui se préparent à les faire parler. Vont-il réussir à canaliser toute cette énergie et éviter la cacophonie habituelle bien naturelle du vestiaire 4 pendant le goûter de fin d'entraînement ?

Après une petite vidéo pour se présenter et se mettre en condition, le silence s'installe et les questions peuvent commencer.

Les mains se lèvent. Tiens, curieux, celle qui tout à l'heure, disait ne pas aimer répondre à des questions est quasiment debout le bras levé pour répondre.

La réponse la plus fréquente : courir. Puis un peu plus structuré : on s'échauffe en courant puis on fait les exercices par groupe : pas chassés, sirtaki (qui demande encore de gros efforts de réflexion), départs accroupis, etc. Lancer de médecin ball. Pourquoi : pour apprendre à lancer.  Sauter. On fait des relais (cela, ils adorent), on lance des vortex, Effectivement ce sont les fondamentaux.

A la fin on fait des jeux. Lesquels : ''l'épervier''*, et ''poule, renard, vipère''. Pourquoi ? : pour apprendre à courir.

*A ce propos celle qui n'aime pas les questions, n'aime pas non plus l'épervier mais elle galope comme tous les autres pour éviter de ''se faire attraper'' lorsque le jeu commence.

Le plus difficile, c'est quoi ?

Il apparaît que c'est le saut en croix. Puis le saut à la corde (d'ailleurs l'un d'entre eux nous montre la corde à sauter qu'il a eue pendant les vacances et avec laquelle il s'est entraîné. La démonstration réalisée dans le couloir est convaincante. On va pouvoir ajouter le saut à cloche pied) et la roulade qui est plus facile à faire sur son lit que sur un tapis. Il y a donc des progrès à faire dans ces trois domaines. Pour le reste ils ne semblent avoir aucun problème !

Ce qui nous amène naturellement à parler compétition.

Une compétition pour les EA/PO, qu'est-ce que c'est ?

* C'est une animation.

La dernière a eu lieu au Stadium Jean-Pellez. Plus de 300 enfants de  la région étaient présents. Les jeunes de l'ASPTT ont participé à la dernière rotation. Ils ont bien défendu les couleurs de leur club et en sont fiers. Pour certains, c'était la première expérience et cela semble concluant ! L'endurance de 8' était un peu longue pour les plus jeunes mais ils vont s'aguerrir. Le saut en croix, la roulade ont provoqué des commentaires de parents dans les tribunes. Il va y avoir des ''devoirs'' à faire pour améliorer tout cela.

Les animations c'est trop bien et en plus on a des cadeaux à la fin (sans parler de médailles !)

* Ce sont les cross. Quelques-uns ont participé à plusieurs et remporté des trophées au challenge du Puy de Dôme pour avoir couru au moins trois fois. Le froid ne semble pas les avoir gênés.

NDLR : Pour les néophytes, une animation est une succession d'ateliers réalisés en groupe ce qui permet à l'équipe d'obtenir des points dont le total donnera le classement final.

Ce sont les plus grands qui s'expriment le moins fort, ils sont les moins nombreux, c'est vrai. Pour eux, l'athlétisme est déjà plus structuré ; ils sont demandeurs de courses (c'est ce qu'ils préfèrent) et se mesurent régulièrement sur le tour de piste (400 m) avec Christian Mouret qui vient spécialement de temps en temps pour les coacher. Un seul exprime sa préférence pour le saut de haies ; la relève serait-elle là ?

A la question : pendant la séance pensez-vous que vous écoutez bien les consignes de Brigitte, Sandrine (qui assiste régulièrement Brigitte) et Daniel, la réponse est unanime : NON !!!! ?????

Et vous trouvez que c'est bien : NON !!!!????.

Pensez-vous pouvoir changer ? : OUI/NON !!!!??? (la réponse est clamée avec autant de force par chacune des parties).

Conclusion : il va falloir faire avec cette énergie débridée !

L'heure du goûter  approche. Il faut donc  conclure en remerciant les enfants pour leur participation. Et l'explosion habituelle se produit ! On se demande finalement si les séances sont aussi fatigantes que le craignent parfois l'encadrement et les parents !

Résultats Animation du 23/03/2019

Photos interview